Comment nourrir le sol du potager en février ?

Si ça n'a pas été fait à l'automne, il est encore temps de le faire à la sortie de l'hiver, dès février-mars, avant de cultiver le potager de l'année.

A priori, le sol sort d'une période hivernale ou il était couvert. Cette protection évite que le sol soit compact, protège la microfaune ainsi que les champignons et les bactéries, conserve une température raisonnable et constante, conserve de la nourriture pour les petites bêtes qui vivent dans le sol.
Autant d'avantages avec cette couverture hivernale qui peut être des mulchs comme de la paille, des tontes de pelouse, du fumier ou des feuilles d'arbres. On ne parle pas ici de plastique ou de cartons comme protection !

Le but est de conserver les insectes et microorganismes dans le sol, sans les déranger, tout en les nourrissant avec des éléments nutritifs, dans une terre naturellement riche. Elle  a passé l'hiver recouverte et ne demande qu'à être décompactée, aérée et enrichie. Pendant cette opération, observez la présence ou non de vers de terre qui vous donnera un indice sur la qualité du sol.

Voici quelques matières pour enrichir naturellement le sol du potager nourricier :

• le fumier d'animaux de la ferme que vous avez laissé sécher au préalable et que vous pourrez enfouir avec une fourche biologique pour ne pas aller en profondeur et risquer de blesser des vers et autres insectes alliés. Cette terre émiettée, aérée et enrichie sera très appréciée pour le bon développement des légumes.
• le compost : réalisé dans un composteur placé dans un coin du jardin. Il va être étalé en couche de 10 cm minimum et laissé sur place, en attendant les premières plantations.
• le BRF (Bois Raméal Fragmenté) : plus grossier. Il sera disposé aux pieds d'arbres, d'arbustes ou autour de légumes vivaces comme les artichauts ou rhubarbe.
• les engrais verts semés en automne peuvent être fauchés et incorporés au sol. Il existe des engrais verts à semer au printemps qui se sèment de février à avril et qui se fauchent en mai-juin. Cela peut-être une solution pour palier à des semis d'automne non-réalisés. Il faut juste savoir qu'une fois en place dans le potager, l'espace est occupé jusqu'à l'arrachage ou le fauchage. 

Nettoyez les mauvaises herbes si vous en voyez. Griffez la surface de la terre. Ensuite, ajoutez du compost maison, du fumier ou bien un terreau spécial potager et mélangez-les en surface. Une fois les plants plantés et les semis levés, vous paillerez pour conserver l'humidité, éviter l'impact des rayons du soleil et permettre aux petites bêtes de se nourrir. Pendant la culture, vous pourrez apporter du purin d'ortie pour favoriser le bon développement des légumes.
Après avoir soigneusement nourrit le sol, vous pourrez nourrir les plantes avec des engrais et des fertilisants biologiques.
Les conseils sont identiques pour des cultures de légumes en bacs ou jardinières.