Présentation et appel à témoignages

Bonjour,
Je suis une jardinière débutante qui essaye d'aménager un petit potager sur son balcon ET une journaliste à la recherche de témoignages pour un article du quotidien La Croix. Cet été, nous consacrons une série aux sujets qui font débat dans les familles. L'entretien ou l'aménagement du jardin en est un (chez moi en tout cas). Je profite de mon inscription sur ce forum pour lancer un appel : le jardinage est-il chez vous aussi un sujet de discussion voire de tension ? Avez-vous par exemple longuement débattu entre époux pour savoir si la préservation de la biodiversité justifiait d'arrêter de tondre la pelouse quitte à s'exposer au jugement des voisins moins écolos ? Sermonnez vous parfois cet oncle qui s'obstine à pulvériser du Roundup sur ses mauvaises herbes ? Le choix de la couleur des fleurs déchaîne-t-il les passions chaque année dans votre foyer ?
Toutes les anecdotes peuvent m'intéresser.
Merci d'avoir pris le temps de me lire et au plaisir de discuter avec vous !

C'est un très bon sujet, et j'espère que vos lecteurs apprécieront.
Le jardin est un sujet important dans la vie domestique, notamment parce qu'il est très représentatif et important dans l'art de vivre du foyer: C'est l'environnement qu'on se donne, une occupation qui nous oblige, un espace où on exprime son rapport au monde vivant, éventuellement un projet nourricier. Cela n'est pas superficiel. D'autre part, l'espace privé, la vie privée, forment un domaine dont nous définissons nous-mêmes les règles, et où nous faisons librement tous les choix. Là où il y a des règles à définir et des choix à faire, il est naturel et sain qu'il y ait débats et donc conflits ... et compromis...
Le jardin introduit donc dans le foyer les grandes questions fondamentales de la transition écologique, celles qui touchent à notre santé, à la préservation de l'écosystème privé dont nous avons la responsabilité, celles qui touchent au coeur de la biologie du corps et du monde vivant, et elles y ont un sens concret immédiat dans nos pratiques du jardinage, une acuité et une urgence qui font de nos choix des actes importants pour l'avenir, des preuves concrètes de nos consciences éveillées, de notre volonté d'agir, de notre capacité à trouver des solutions...et à faire des compromis.

Bonjour,
Il y a une centaine d’année, on ne s’acharnait pas sur l’herbe comme on le fait aujourd’hui. On faisait de l’herbe pour les lapins avec une faux. Les tondeuses pulvérisent l’herbe en émettant beaucoup de fines particules qui se véhiculent dans les airs. Le résultat, il faut poser la question aux toubibs. Une faux coupe l’herbe proprement sans émettre de poussière. J’ai encore en mémoire la réflexion d’un agriculteur qui découvrait les citadins passant des heures à tondre leur pelouse. Actuellement, plus personne ne sait se servir d’une faux, malgré la démonstration d’un « jardinier », à la TV, qui ressemblait à la pratique de nos anciens cantonniers. Plus d’herbe pour les lapins, des granulés. Il n’y a pas de prise de gueule sur la biodiversité, une mauvaise récolte, etc. on cherche nos erreurs en disant : l’an prochain je ferai mieux