Discussion : Vente de pesticides interdite aux jardiniers

Message d'origine
Stephanie C (91)
24/12/2018 à 00:00

Les jardiniers ne trouveront plus de pesticides de synthèse et autre Roundup dans les commerces à partir du 1er janvier 2019. Les produits de biocontrôle à faible risque seront les seuls autorisés sur le marché.

Réponses
consolideur (24)
29/12/2018 à 18:47

Cette interdiction franco-française faite aux seuls particuliers est discriminante et, partant, illégale en vertu du principe d’égalité devant la loi. En effet, en France, les agriculteurs notamment peuvent continuer à acheter et à utiliser cet herbicide systémique. Par ailleurs, tous les particuliers de l’UE ont la même possibilité.

Cette interdiction devrait reposer sur les conclusions objectives d’une étude scientifique rigoureuse sur l’éventuelle dangerosité du glyphosate qui, n’en déplaise à certains, n’a toujours pas été scientifiquement établie, laquelle étude doit être confiée à des experts reconnus et indépendants des fabricants, distributeurs, utilisateurs, politiques, associatifs et, évidemment, de l’Etat. Cela fait plus de 40 ans que cet herbicide systémique est employé sans qu’un seul cas de cancer n’ait pu lui être imputé scientifiquement. A l’heure actuelle, aucun jugement définitif, c’est à dire ayant autorité de la chose jugée ne le dit. On est à des années lumières du scandale de l’amiante auquel d’aucuns, avec des arrières pensées politiques, veulent l’assimiler … Après une telle étude, il sera alors temps de prendre objectivement les bonnes mesures pouvant aller effectivement jusqu’à l’interdiction immédiate si ce produit était effectivement cancérogène.

Marc65 (65)
29/12/2018 à 19:12

Le problème est que pour l'OMS c'est cancérogène, mais pas pour l'Agence Européenne des Produits Chimiques. S'agissant d'un pesticide très utilisé et dont on retrouve des traces dans les rivières, dans le doute je préfère qu'on le retire. (quitte à le réautoriser plus tard)
La discrimination , provisoire, entre les utilisateurs, est une question secondaire.
Mais entretenir sans herbicides c'est pas la joie.

consolideur (24)
29/12/2018 à 19:34

Pour ce qui est des difficultés du désherbage, surtout sur des surfaces importantes, sans glyphosate, c'est effectivement galère ! Les nouveaux désherbants systémique, prétendument de remplacement, actuellement vendus dans les jardineries et grandes surfaces, coûtent un bras pour une efficacité quasi nulle. Pour les procédés thermiques, c'est pas mieux et quant aux remèdes de "grand mère, ils sont plus polluants pour les sols ! Reste l'huile de coude et il en faut beaucoup ...

ANOCLETE (33)
29/12/2018 à 20:30

Bonsoir,
Consolideur, je t'invite volontiers à venir jardiner avec nous dans notre potager de 360 m² et tu constateras que l'huile de coude est réellement aussi efficace que tous les produits machin-cide.

consolideur (24)
29/12/2018 à 22:49

Marc fait état du glyphosate dans les rivières. Mais les eaux douces (rivières, étangs, lacs) sont aussi enrichies aux microplastiques et métaux lourds, comme le mercure ou le cadmium .... Par ailleurs, d'autres polluants sont présents dans l’eau consommée, certains sont des substances cancérogènes avérés, comme l’arsenic inorganique, d’autres sont des cancérogènes suspectés, comme les sous-produits de désinfection et les nitrates (Cantor, 2010).

PEPINIERISTE A LA RETRAITE (45)
29/12/2018 à 23:47

Suite à toutes ces interdictions, ce seront demain et déjà aujourd'hui, les inventions de chacun de nous qui feront la misère du monde.
Je m'explique.
Pour palier au manque de tel ou tel produit scientifiquement fabriqué, mais devenu interdit, il sera fait usage de sauces de pure invention, de pure imagination,de diverses croyances, qui viendront en remplacement, sans aucune expérience, et aucune étude sérieuse de salubrité.
A commencer par l'usage du sel, tout simplement le chlorure de sodium, un assemblage tellement anodin, servi à table et indispensable à juste dosage pour notre vie, et qui en dehors de quelques plantes du bord de mer, détruit tout irrémédiablement, sans jamais disparaître du sol.
Ce sel qui est répandu occasionnellement en hiver, le sera dans les allées, pour remplacer les désherbants interdits, alors que lui ne l'est pas, et ne coûte pas grand chose.
Beaucoup de cuisines de Perlimpinpin vont voir le jour, et le mal sera pire que ce que nous vivons actuellement, entraînant des pollutions aux multiples facettes qui deviendront intraitables.
Nous en avons un exemple avec ce mélange se sulfate de cuivre et chaux éteinte, dit bouillie bordelaise, qui tue inexorablement toute vie dans le sol, et qui va jusqu'à la nappe phréatique, sans subir la moindre transformation.
Cependant ce poison redoutable, bien plus que le glyphosate sans ses adjuvants, est moult fois plus polluant que lui, car il ne provoque pas un soit disant cancer, mais il tue sournoisement en le buvant et le mangeant dans nos fruits et légumes régulièrement, même à très faibles dose , qu'on se le dise.
Mais personne ne nous en parle, Bordeaux n'étant pas une ville des USA bien évidemment, et alors que de nombreux pays l'on déjà interdit !
Demain ce sera le vinaigre blanc qui déstabilisera les sols, puis les nouveaux produits bien français qui envahissent déjà les étalages, qui seront employés sans discernement, parce que classé soit disant sans danger, un peu comme le paracétamol qui tue le foie lentement mais surement.
Le brûlage répété de toute vie à la surface des sols, avec les chalumeaux pour désherber etc...etc
L'interdiction des produits de traitement, feront la fortune des vergers professionnels, car nos arbres fruitiers de particuliers disparaîtrons sous les maladies devenues incurables.
Bon je pense que cela n'aura qu'une durée dans le temps avant que nous retrouvions nos esprit, en comprenant que la nature n'est pas le jardin d'Eden, mais une jungle sans merci.
N'oublions pas que si sur cette page, les jardiniers tentent de s'approcher le plus près de la nature, une autre grande majorité de propriétaires se fichent totalement de ce qui est bio ou pas, et ne souhaitent pas passer leurs week end à passer la binette, et rares, ont comme Monsieur Hulot la possibilité de s'offrir les services de quelques jardiniers.
Il faut avoir travaillé dans les métiers du paysage avec les particuliers, pour s'en rendre compte.

Corcica (20b)
30/12/2018 à 08:53

Savoir ce que l on veux a nous de faire un choix

consolideur (24)
30/12/2018 à 09:32

Cher pépiniériste à la retraite, j'approuve vos propos et partage complètement vos craintes.

Marc65 (65)
30/12/2018 à 10:02

Anocléte, tu sais bien que ce n'est pas l'entretien des potagers qui pose problème, ce sont les cours, les trottoirs, les espaces non cultivés. Les entretenir ou les réaménager? Dans les deux cas c'est une dépense supplémentaire, avec des résultats incertains.
Pépiniériste, le cuivre on en parle, on lui cherche officiellement des méthodes de substitution (INRA 2018), et son cas doit être débattu à l'échelle de l'UE en 2019. Et je suis totalement en phase avec toi sur le Jardin d'Eden.
Corcica, savoir ce qu'on veut et faire des choix, soit, mais cela ne suffit pas à faire les bons choix, il faut les bonnes infos, une bonne éthique etc...