Serre de protection pour réussir ses tomates

Qui n'a pas bichonné ses tomates de longs mois et tout à coup, la maladie appelée le mildiou s'attaque aux fruits pour tout détruire ?

Cette année, pensez à installer, dès la plantation, des abris ou housses de protection qui vont permettre de lutter contre les intempéries. Distancez bien d'un mètre minimum chaque pied de tomates pour laisser passer l'air. Des pieds de tomates trop proches sont souvent touchés en premier par des ravageurs et maladies.

Les derniers froids et gelées de mai seront freinés par cette structure, l'humidité des pluies ne s'installera pas sur les feuillages, les insectes ravageurs verront l'abri comme barrage et les conditions de prolifération du mildiou seront quasi-inexistantes.

La structure de ces abris à tomates se compose d'arceaux en tube d'acier galvanisé ou plastique qui maintiennent une bâche en plastique, film thermique qui stabilise la température la nuit. Souvent traitée anti-algue, elle ventile l'air pour maintenir une bonne aération.

Les arceaux sont fixés au sol et de grandes portes peuvent s'ouvrir la journée pour renouveler l'air, permettre au jardinier de continuer de tailler, désherber et pailler les pieds de tomates puis de laisser rentre les insectes pollinisateurs, si utiles au jardin.

Attention car tout l'été, la chaleur peut créer une ambiance exotique dans l'abri si vous ne l'ouvrez pas, air néfaste pour les plants de tomates. Pensez à aérer tous les jours.

Ces abris protègent aussi les feuilles de tomates des excès d'eau de pluie, ceux-ci accélérant le développement de maladies cryptogamiques. Plus les plants de tomates seront protégés des intempéries et moins le jardinier aura recours à des traitements préventifs et curatifs tout au long de la culture.

On trouve ces abris dans des formats individuels à mettre sur chaque pied ou bien sous forme de tunnel pour protéger une rangée entière de légume. Leur faible encombrement au sol évite une surcharge au potager. Bien rangé, ces tomatières serviront plusieurs années.

Plantation :
D'avril à juin, tôt en saison dans les régions au climat chaud ou bien avec des protections, sur un emplacement ensoleillé. Dans le nord de la France, attendez début juin, après les Saints de Glace de mai, périodes de gelées passagères. A la plantation, laissez au minimum un mètre entre chaque plant pour une bonne aération de la culture.
Au fond du trou de plantation, rajoutez une poignée de feuilles d'orties broyées et de compost pour un bon départ. Prévoyez un tuteur et liez la tige principale afin qu'elle ne plie pas sous le vent et en fin de saison, qu'elle ne casse pas sous le poids des fruits.

Taille - pincement :
Coupez régulièrement les petites parties qui poussent entre la naissance d'une feuille et la tige principale (les gourmands) afin de ne pas épuiser le pied. En général, on laisse 3-4 bouquets de fleurs avant de couper la tige principale en attendant de nouveaux départs. A la fin de l'été, n'hésitez pas à retirer les feuilles pour que les derniers fruits prennent le soleil et mûrissent parfaitement.

Paillage - arrosage :
Mettez de la paille, tonte de gazon sèche ou autre au pied afin de garder l'humidité et d'éviter aux mauvaises herbes de pousser. Il est aussi possible d'installer un arrosage goutte-à-goutte avec programmateur pour obtenir le juste arrosage au bon moment.

Apport d'engrais :
Il est souvent fait en début de plantation puis dès l'apparition des premières fleurs avec un purin d'orties. En granulés ou liquide dans l'eau d'arrosage, faites votre choix.

Traitement :
Les produits à base de cuivre comme la bouillie bordelaise sont efficaces contre les maladies cryptogamiques qui peuvent dévaster un potager entier en quelques jours.