Mirabellier de Nancy (Page 2)

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DJOUSPIN (57)
12/05/2020 à 00:11

Je suis de nord de la Moselle, à la frontière allemande. Vu le nombre de feuilles infestées par les pucerons, je pense que, les seules fourmis ne peuvent pas transporter autant de pucerons, si ce n'était que les fourmis à faire cela, mon mirabellier seraient envahi de fourmis, or il n'y a presque pas de fourmis sur l'arbre et pratiquement toutes les feuilles sont atteintes et celles à ma portée, n'ont plus de feuilles, et j'espère que les mirabelles qui ont la taille aujourd'hui de la grosseur d'un noyau d'olive picholine, continueront à grossir.

Réponses
DJOUSPIN (57)
12/05/2020 à 00:13

Cedricjardin, ce qui est sur votre photo, c'est ce que j'ai à toutes les branches, même les plus hautes.

Marc65 (65)
12/05/2020 à 08:36

Effectivement, Djouspin, on ne peut pas attribuer la prolifération des pucerons aux seules fourmis. Ils ont tous des pattes, certains ont des ailes, et ils n'ont même pas besoin d'être deux pour se reproduire en continu. On voit assez peu de fourmis sur les rosiers pleins de pucerons verts ou sur les choux plein de pucerons cendrés, et on a sans doute tous constaté l'arrivée de quelques pucerons ailés sur nos légumes en godets. Par contre plus on étudie les relations entre les pucerons et les fourmis, et plus on voit qu'elles agissent pour leur faciliter l'existence: Elles en transportent, elles réagissent quand ils sont attaqués et qu'ils émettent des phéromones, elles éliminent les pucerons d'espèces concurrentes...

DJOUSPIN (57)
12/05/2020 à 14:35

Bien sûr, qu'elles défendent la source de leur nectar, étant donné qu'en bon berger la fourmi soigne l'animal qui lui donne le miellat, cet excrément sucré produit par le puceron, dont elle se délecte.

guy 45 (45)
04/08/2020 à 17:18

Il suffit d'interroger les céréaliers qui d'ordinaire utilisaient le fameux Gaucho interdit depuis cette année, pour connaitre le résultat lamentable des récoltes qui ont été ravagées par les pucerons dès ce printemps.
Il n'est donc pas étonnant que les jardiniers eux aussi soient touchés massivement dans les jardins.
Il faut tout de même savoir accepter le retour au moyen âge avec des solutions ancestrales, souvent sans résultat pour faire place à la vague verte actuelles.
Ce qui me fait sourire c'est la déprogrammation du glyphosate qui va entraîner l'augmentation des labours, et bien plus encore, son utilisation qui sera maintenue pour les partisans de la conservation des sols, qui eux ne labourent pas.
De nombreux céréaliers se demandent si nos politiques ne sont pas tombés sur la tête, dans ce monde à l'envers.
Ce n'est finalement pas très grave car autour de nous en Europe, de nombreux pays peuvent nous approvisionner en céréales traditionnellement traitées, les produits ne sont pas interdit partout, comme dans notre France verte à l'agriculture moribonde.
Oui on va produire moins mais bien plus cher, mais nous sommes encore un pays riche, et nous devons nous attendre à des catastrophes naturelles maladies et insectes, évidentes dans un avenir très proche et les subir bien droits les deux pieds dans le tas de fumiers en bons coqs gaulois écolos.

Marc65 (65)
04/08/2020 à 18:49

Guy, les insecticides pour lutter contre les pucerons sur les céréales ne manquent pas.
www.arvalis-infos.fr/_plugins/WMS_BO_Gallery/page/getElementStream.jspz?id=58669&prop=image

guy 45 (45)
04/08/2020 à 21:59

Tu as raison Marc les céréaliers sont à l'évidence des ignorants, et je pense qu'ils ne connaissent pas tous ces produits.
Je viens de passer un Week end avec eux, ils ne savaient pas que ces produits révolutionnaires existaient, et se sont fait dépasser par les événements.
Un gars en Brie ou en Beauce avec 300 Ha, n'a pas beaucoup de connaissance, il faut bien le reconnaître, ils manquent absolument de culture...

Marc65 (65)
04/08/2020 à 23:17

Alors c'est que ces insecticides ne sont pas efficaces.

guy 45 (45)
05/08/2020 à 19:53

Ce n'est pas l'inefficacité des produits qui est en cause mais leur action en retard dans la bataille.
Traiter par enrobage pour protéger avant l'invasion une graine, afin de prévenir les effets secondaires de l'insecte qui provoque l'apparition de maladies ultérieures, c'est le combat que mènent ces exploitants.
Traiter après l'invasion, il est alors trop tard, la maladie s'installe, même si les pucerons sont tués.
Le Gaucho malgré certains inconvénients reconnus, permettait cette action.
C'est l'équivalent par exemple, pour le Covid, des masques et distanciations qui permettent d'éviter le nombre massif de malades en réanimation.

Marc65 (65)
06/08/2020 à 11:04

Le principe est excellent, le produit l'est moins. C'est la difficulté du réel. Les molécules sont à effets multiples, au-delà de ceux qu'on a testés, elle sont introduites dans un milieu infiniment complexe. Cela ne me choque pas qu'on ai autorisé des molécules qui se révèlent problématiques, on ne peut pas prévoir ce qui se révèle après des années d'utilisation à grande échelle et partout, mais a-t-on fait ce qu'il faut avant de les autoriser, et a-t-on une surveillance suffisante ensuite? Les débats et polémiques seraient moins virulents si la confiance était plus grande, et principalement la confiance dans ceux qui s'occupent de notre sécurité en notre nom. Il semblent toujours surpris qu'il y ait des problèmes, alors qu'en principe ce sont eux qui sont chargés de les déceler, pas les "lanceurs d'alertes". On a l'impression de devoir réveiller ceux qui sont censés veiller, et qu'au fond personne ne pilote l'évolution technologique, mais qu'elle est canalisée par ceux qui font barrage dans la crainte ou dans l'urgence.

guy 45 (45)
06/08/2020 à 13:46

Et oui Marc ton analyse est tout à fait raisonnable.
Les intérêts financiers sont aussi le grand problème de notre époque.
C'est souvent la course aux profits à tous les niveaux, et nous le voyons après les pucerons avec un vaccin contre le Covid qu'il faut trouver tel que l'on fait courir des chevaux à Longchamp.
La aussi, nous courrons après de grosses déceptions et désillusions, mais le temps presse, car la nature n'est pas toujours généreuse, même en la respectant au mieux.