Passionné de plantes carnivores

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Je me présente : François, à la retraite depuis deux ans. Il y a quelques années, lors d’une lecture dans le mensuel l’Ami des jardins, un article sur les plantes carnivores a attiré mon attention. J’ai acheté une plante et fait ma première mini-tourbière. Un monde fabuleux ! Aujourd’hui, j’ai 16 variétés de plantes carnivores. Avec notre webmaster Stéphanie, je vais vous faire partager ma passion. La plante la plus connue est sans nul doute la Dionaea Muscipula ou attrape mouches de Vénus.

Histoire :

Histoire :


1759, date officielle de la découverte de cette plante par A.Dobbs gouverneur de la Caroline du Nord. Son nom vient de Dionée, divinité grecque et mère d’Aphrodite, déesse de l’Amour et à Muscipula, désignation de la mouche commune. Le genre Dionaea ne comprend qu’une espèce : Charles Darwin (1875) la qualifiait de plante la plus merveilleuse du monde et Carl von Linné (1707-1778) parlait d’un miraculum naturae .
Dionaea Muscipula est protégée par la CITES (convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction) et par les DIREM en France (Direction de la nature et des paysages d’espèces menacées).

Répartition géographique et habitat :

la Dionée colonise une aire très restreinte dans la Caroline du Nord et de Caroline du Sud. Elle y pousse dans une végétation herbeuse ouverte, parmi des pins palustres et des herbacées, sur un sol sableux et durablement humide, près des cours d’eau. Les températures oscillent entre moins - 10°C et + 40°C.

Forme biologique :

la Dionée est une plante vivace relativement petite à feuilles disposées en rosette. Elle mesure entre 10 et 20cm. Elle possède un rhizome horizontal souterrain. Feuilles : longues d’environ 5 à 15 cm à l’état adulte. Elles sont enroulées dans le bourgeon : le limbe. Le limbe qui constitue l’organe de capture de la Dionée, prolonge le pétiole. Il rappelle par sa forme les pièges à loups. Le fonctionnement du piège mouvement rapide qui aboutit à une fermeture incomplète et s’effectue en deux temps qui varie entre 1/30 de seconde ; puis un mouvement lent qui applique les deux lobes du limbe l’un contre l’autre. Quand le piège se rouvre, il ne reste de l’insecte que son exosquelette, qui n’est pas digestible. Le piège fermé de la Dionée se remplit de liquide par l’activité des glandes digestives. Le ph du liquide se situe entre 2,5et 3,5, le milieu acide renforce l’activité des enzymes. La Dionaea dispose d’estérases, de phosphatases, de protéases et de nucléases. Les substances désagrégées et libérées pendant la digestion maintiennent l’excitation chimique nécessaire à la fermeture de piège.

Les fleurs :

elles apparaissent à la fin du printemps et au début de l’été, peu nombreuses sur les tiges florifères qui peuvent atteindre 30cm de hauteur. La fleur mesure environ 1cm de diamètre. Elle présente cinq sépales, verts et cinq pétales libres, blanc.

Culture :

Culture :


la Dionée est moins délicate qu’on ne le prétend souvent. Elle peut être cultivée près d’une fenêtre ensoleillée. Utilisation de l’eau du robinet, l’air des maisons chauffées, ainsi que l’excitation trop fréquente des feuilles, sont généralement responsables de la mort précoce de la plante.

Terre :

un substrat composé de 70% de tourbe blonde, 10% de perlite, 10% de vermiculite et 10% de sable (sable d’aquarium ou sable de Loire). Une culture en pots nécessite pour l’été une réserve d’eau (eau de pluie, déminéralisée ou osmosée). Utiliser un pot plastique de grande taille.
Culture à la portée de tout jardinier et amateur sans expérience.