Ensemble, construisons l'histoire de la coccinelle

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Un soleil plombant. Assise sur ma chaise longue à l'ombre de mon lilas, je me laisse aller au rythme du vent, à voyager dans le micro-monde de ma pelouse. Ensemble, construisons cette aventure, à travers les yeux d'une coccinelle :

Cachée sous la feuille d'un pissenlit car le soleil est vraiment écrasant, l'heure de ma sieste a sonné. Des rayons de soleil viennent me caresser ma robe à pois car le vent fait danser les feuilles de ce pissenlit.

Soudain, un bruit assourdissant de moteur vient me réveiller. Un brouhaha qui vînt perturber mon temps de sieste, raccourci.

Ouf, ce n'est pas le bruit de cette machine à quatre roues qui passe sur la pelouse comme un ouragan sur un champ et qui fait pleuvoir des brins d'herbes par milliers. Tous les quinze jours, je ne comprends pas cette régularité mais le monde des géants s'obstine à promener cette machine infernale. A chaque fois, avec mes amis les insectes, nous sommes obligés de fuir rapidement sous peine d'aller voir de plus près le moteur de cet engin infernal et ne plus revenir.

Mon copain Jo le Bourdon a voulu tenter cette expérience pour faire le malin et on ne l'a jamais revu. Cette machine est donc terrible pour notre micro-monde.

Un autre brouhaha, qui provenait des ailes de Bob le Frelon, vînt aussi perturber cet ambiance champêtre. Toujours à vouloir se faire remarquer celui-là. Tout ça pour deux secondes de vol. Juste le temps d'aller se poser sur une vieille souche d'arbre. Ce ne sera décidément jamais mon ami. Autant de vacarme, me réveiller pour si peu !!!

Après cette mini-sieste, mon ventre fit un bruit de faim. Ma recherche de pucerons pouvait commencer. Je montai sur une fleur de bleuet, une piste parfaite pour le décollage. Hop, deux battements d'ailes pour aller direction self-service de pucerons !!!
Il y a quelques jours, j'avais repéré un arbuste piquant appelé rosier envahi de pucerons noirs et verts. Je gardais cet endroit secret pour d'éventuels festins futurs.  Ma cervelle, petite mais fonctionnelle, me rappelait de suite cet endroit au son de mon ventre affamé.

Que de motivation pour voler de cette chaleur !!! A mon arrivée, sur cette tige de rosier, j'étais surpris de voir mes copains coccinelles commencer ce repas gargantuesque. Ils avaient aussi repéré les lieux mais, tout comme moi, s'étaient bien gardé de le dire.

"Ne t'en fait pas" me dit Sophie, mon amie coccinelle, "il y en aura pour tout le monde".

Le choix était vaste : pucerons noirs ou verts en entrée, en plat de résistance et en dessert. Un festin à ne plus pouvoir bouger une aile et une patte pendant un long moment. La digestion était l'occasion de papoter avec Sophie. Elle me raconta qu'une sacrée aventure venait de lui arriver.
Elle était tranquillement posée sur une fleur de bourrache pour regarder le paysage quand soudain, quelque chose d'étrange vînt l'attraper. Elle n'eût même pas le temps d'ouvrir ses ailes pour s'envoler, elle était prisonnière.

La main d'un géant l'avait attrapé. Enfermé dans cet endroit chaud et humide, la seule chose qui la réconforta était d'entendre chanter "coccinelle demoiselle,...".
Et d'un coup, elle tomba dans un espace clos, transparent avec des trous au dessus d'elle. Trous trop petits pour s'enfuir. Elle avait déjà entendu parler de ce piège des géants prévus pour les examiner mais elle y avait échappé depuis toujours.

A vous de continuer cette histoire, de laisser aller votre imagination,...