Retourner ou pas là terre (Page 2)

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Raddon (38)
14/09/2022 à 18:56

Bonsoir,
Bêcher est assez complexe, il faut faire, faire une rotation de 180° à une motte de terre. Le guéret qui était en surface se retrouve dans le fond du labour. C’est simple à écrire, pelle bêche dans les mains, ce n’est pas évident. Au départ l’on fait une jauge dans laquelle on introduit le fumier ou le compost. La jauge se déplace au fur et à mesure du bêchage. À la grelinette on se contente de disloquer la terre sans la retourner, c’est simple et surtout moins physique que de bêcher. Suivant la saison la façon de bêcher est différente. Un jardinier qui sait bien bêcher, le travail est magnifique. Il ne faut pas comparer ces deux modes de cultures, c’est comparer un ébéniste avec un charpentier de marine

Réponses
Shet (17)
14/09/2022 à 19:40

Bonsoir.
Très intéressant tout cela, j'en apprends, le débat fait avancer les choses seulement voilà, je suis un médiocre jardinier très amateur, le seul but que je recherche est celui de voir sortir de terre quelques légumes difformes ou pas, beaux ou pas beaux mais bons et sains, mon jardinet ne fait que 25m2 alors je ne souhaite pas me prendre le chou !!!! le but étant de laisser le plus peinard possible les vers de terre, insectes etc... utiles pour avoir une terre prospère sans vouloir concurrencer les producteurs pro.
Merci à vous.

vesuvio (17)
15/09/2022 à 06:33

Bonjour Shet, si tu veux jardiner en respectant au maximum ton sol et ceux qui y habitent, recherche sur internet "la permaculture". Sans aller jusque là, tu peux y puiser des pratiques que j'applique personnellement depuis 2 ans. Je sais qu'en disant cela je vais faire bondir Raddon mais le jardinage et l'agriculture ont évolué depuis 40 ans et les livres de cette époque aussi.
Bonne journée à tout le monde

Raddon (38)
15/09/2022 à 08:56

Bonjour,
Mais non, je ne vais pas bondir, la science a évoluée, actuellement on connait les besoins optimum d’une plante que l’on cultive. Autrefois on avait une idée sur les labours profonds à 80 centimètres, après études on a vu que c’était une grosse erreur. Les horticulteurs qui alimentent nos magasins cultivent de la même façon depuis l’époque de mon grand-père qui était horticulteur, ils ont délaissé la pelle-bêche pour le motoculteur. Pour la permaculture, lorsque l’on sera capable de cultiver 400 hectares en plein champs avec des résultats rentables, je réviserai mes classiques. Si cette méthode te convient, je ne vais pas t’en dissuader

Shet (17)
15/09/2022 à 09:49

Bonjour Raddon,
Je suis à l'écoute de tous les conseils mais qui te parle de que cultiver 400 ha surtout à mon niveau !!!! rendement et rentabilité, franchement je m'en fous, ce que je recherche, c'est le bon, le sain même difforme.
Très belle journée.

vesuvio (17)
15/09/2022 à 13:18

en lisant Raddon, on comprend pourquoi aujourd'hui c'est l'agriculture intensive et sa malbouffe que nous avons dans nos assiettes. Je ne vois plus comme intervenant Marc(65), c'est dommage car j'aimais bien ses commentaires et ses objections face à Raddon. ne vous inquiétez pas Raddon je ne reprendrai pas le flambeau. cordialement

Raddon (38)
15/09/2022 à 14:26

Bonjour,
Tu nous dis que tu fais de la permaculture, OK c’est très bien mais pour cela il te faudrait suivre, à la lettre, le protocole des découvreurs de cette méthode, à ta réponse j’en doute totalement. Il te faut savoir que c’est principalement une culture sous serre de petites surfaces. Même pour 1 hectare en plein champ ça ne fonctionne pas. C’est idem avec le BRF, tout le monde fait du BRF, sans trop savoir ce que c’est, l’utilise au jardin et ô miracle ! J’en ai discuté avec les Bourguignons, ils n’ont jamais écrit dans leurs livres que ce matériau était utilisé en jardinage. Comme toujours il y a des personnes à l’avant-garde du progrès qui extrapolent et décrivent leur savoir sur Internet, pour quelle raison ?

vesuvio (17)
16/09/2022 à 07:15

Bonjour, la permaculture n'est pas une culture sous serre et le BRF est un broyage de petites branches et feuillus. Je doute que tout le monde ait un broyeur chez lui et utilise donc le BRF pour protéger le sol de son jardin. J'arrête là la polémique. Bonne journée à tout le monde

Marc65 (65)
16/09/2022 à 09:24

Shet, je ne retourne plus la terre depuis 3 ans. J'adapte le travail du sol à ce que je veux faire et à l'état du sol de chaque parcelle. J'ai un sol qui s'est amélioré parce que j'y cultive 50% "d'engrais verts". L'amélioration est de plusieurs ordres: + de micro-porosité, + de matière organique et de vers, toujours un peu de litière en surface. Mon sol s'améliore donc en partie par la surface et c'est peu compatible avec le retournement par bêchage, qui n'est d'ailleurs pas nécessaire pour créer une fissuration suffisante en profondeur et un lit de semence en surface. Cependant, pour cultiver des pommes de terre, j'ai eu besoin d'une terre meuble sur une bonne épaisseur, et avec le buttage cela bouleverse autant le sol qu'un bêchage, mais la micro-structure de la terre n'en est pas très modifiée. Je n'ai pas hésité à le faire car la pomme de terre est une bonne culture nettoyante pour éliminer les adventices les plus gênantes, une bonne première culture pour une nouvelle parcelle.
C'est certain que les fumiers et compost sont des fumures et que les incorporer au sol est plus judicieux. Je n'en utilise pas. Je fais la part entre la fertilisation et l'amendement organique. Ma fertilisation est essentiellement minérale, et mon amendement organique est apporté par mes "engrais" verts et pour cela le compostage de surface est le plus utile. Ainsi ma fertilisation est économique, et le potager est autonome pour son amendement organique. Ceci dans le but d'avoir un jardinage sobre, ce qui le rend plus économe des ressources non durables et moins impactant pour son environnement. Nous, jardiniers potagistes, ne sommes pas des producteurs, nous n'avons pas besoin de suivre un modèle qui vise des rendements élevés. Obtenir 2 ou 3 Kgs de légumes par an sur chaque mètre carré de potager est simple et peu dispendieux en moyens, mais au delà chaque Kilo supplémentaire s'acquiert avec toujours plus de dépenses, d'intrants, d'accessoires, de technologie et d'artificialisation de son système et de son potager. Et cela concerne autant le bio ou la permaculture que le conventionnel. Il ne s'agit pas de sortir du conventionnel, mais de sortir du productivisme, et si ce n'est possible que dans nos potagers c'est une raison de plus pour le faire.

Shet (17)
16/09/2022 à 10:59

Bonjour Marc,
Et bien voilà !!?!???? nous sommes sur la même longueur d'onde, c'est tout à fait ma façon de voir les choses d'autant que je n'ai à ma disposition que mon compost réalisé aux moyens de tontes d'herbe de mon petit espace vert pas gazonné et de mes déchets verts, je rajoute à cela mes ramassages de feuilles mortes, c'est tout simple.
Maintenant peut-on mélanger tout ça et enfouir légèrement au moyen d'une griffe ou en surface à l'automne ou au printemps ??????
Merci.
Très bonne journée.

Marc65 (65)
16/09/2022 à 12:10

Je comprends le côté pratique qu'il y a à fumer son potager avec ce qu'on prélève sur son espace vert, mais nous ne sommes pas exactement sur la même longueur d'onde à ce sujet. Pour moi, c'est typiquement combler le déficit chronique de matière organique et de fertilisants du potager au détriment de ton espace vert, autrement dit creuser un trou pour en combler un autre, ou vouloir remplir le tonneau des Danaïdes sans avoir la Corne d'abondance. Mais je t'accorde qu'on fait tous des compromis avec les principes.
Je crois que c'est meilleur de répandre ces matières organiques au fur et à mesure, et de les laisser à la surface, car passer par le stade litière est dans l'ordre naturel des choses. La litière c'est l'interface normal entre le sol et l'atmosphère, c'est un milieu très vivant et qui contribue fortement à la transformation des premiers cm du sol. C'est peu de chose, mais dans un jardinage naturel et sobre, aucune contribution n'est à négliger.