Dans le potager, mélanger tout pour un couvert vivant perpétuel

Message d'origine
Marc65 (65)
26/01/2022 à 10:47

Mon nouveau roman (clin d'oeil à Roby).
Depuis que je patauge, et que je potage, dans mon "jardin agro-écologique expérimental" ( Il prend du galon tous les 6 mois, dis donc!), il y a quelque chose qui me dérange. Quand ça me dérange, ça me démange, alors il faut que je gratte. Voici:

Réponses
Marc65 (65)
26/01/2022 à 10:49

Avec mes rotations de couverts végétaux et de légumes, j'obtiens satisfaction en ce qui concerne la fourniture de matière organique nécessaire au sol vivant de mon jardin, du moins le pense-je. Cependant, bien que le taux d'occupation et de couverture végétale du terrain ait beaucoup augmenté, cela crève les yeux qu'il reste encore une bonne marge de progression, surtout en cette saison puisqu'une bonne partie de mes cultures en place attend la fin de l'hiver pour se développer (légumineuses).
Je pratique une succession de cultures dont chacune doit couvrir la parcelle qu'elle occupe, puis doit y laisser une litière plus ou moins substantielle, mais à chaque fois la suivante doit reconstituer totalement un couvert vivant, si bien qu'il y a une période de quasi-vide. Globalement le taux de couverture du terrain par les plantes vivantes reste bien inférieur à celui d'un couvert pérenne. C'est autant de photosynthèse inexploitée, donc autant de biomasse potagère et fourragère perdues.

Marc65 (65)
26/01/2022 à 10:49

C'est l'occasion de réfléchir à l'avantage que pourrait présenter un potager où tout serait cultivé en un mélange, plus dense, renouvellé progressivement et perpètuellement, de sorte que le vide créé localement par la récolte d'une plante soit plus vite comblé, par les plantes voisines d'abord, en attendant que le plant de remplacement n'occupe toute la place.
Mais en pratique, est-ce possible, est-ce gérable, et est-ce profitable?

Marc65 (65)
26/01/2022 à 10:50

Est-ce possible? Je cultive un assortiment de légumes et d'autres plantes, bien équilibré pour le besoin du jardin et pour le mien. Je maitrise à peu près la succession des cultures, il n'y a pas de gros trous dans le planning de mes parcelles. Qu'est-ce qui m'empêcherait d'appliquer ce planning de renouvellement des plantes en ayant une culture mélangée sur tout le potager, comme une seule grande parcelle? Il y faudra plus de plants, car la densité sera plus grande, et peut-être même aussi parce qu'en abolissant la gestion parcellaire j'augmenterais la surface cultivée en supprimant les allées...(des "pas japonais" pourraient suffire...)(...et je pourrais utiliser ces pas japonais, en les déplaçant pour créer des "clairières" propices...)(...)(..........)(...? et des licornes et des p'tits lutins, y'en aura aussi?).

Marc65 (65)
26/01/2022 à 10:50

Est-ce gérable? Ce sont les mêmes plantes et dans la même proportion, donc le planning ne change pas. Ce qui change c'est la quantité. Ce n'est pas un gros problème, surtout si cela augmente la productivité, il y aura alors à choisir entre "planter plus pour récolter plus" ou réduire la surface. Ce qui me préossupe le plus c'est que, concrétement, dans un système par parcelles en monoculture, c'est très simple de remplacer une culture de navets d'hiver par des courgettes et réciproquement, mais que dans une culture tout mélangé, je me vois mal remplacer un navet par-ci par-là par un plant de courgette. Il y a un nouveau critère, la concordance de dimension entre les plantes qui doivent se succéder, donc mon planning n'est plus valable.

Marc65 (65)
26/01/2022 à 10:51

Est-ce profitable? Cela produit plus de végétation, mais d'une manière moins contrôlée. Les plantes voisines "s'arrangent entre elles" pour l'occupation de l'espace. Je crains que les timides ne se fassent bouffer par les sans-gênes. D'une manière générale je crois que si on a exfiltrer des plantes sauvages de leur milieu naturel pour en faire des légumes, c'est pour qu'elles aient toute la place pour elles, sans concurrence, et qu'elles puissent engraisser à l'aise et être plus charnues. En remettant les légumes en compagnie de champions toute catégories en matière d'indice de croissance, ou avec des plantes coureuses qui vont courir de manière imprévisible, on recrée la loi de la jungle, et dans la jungle les poulets et les lapinous ... ont une existence compliquée et tragique. Il y aurait donc lieu de continuer à donner aux légumes leur espace vital habituel, ce qui annulerait la plus grande partie du bénéfice espéré. Collectivement les plantes exploitent mieux l'espace, produisent plus de biomasse, mais les plus fortes prennent le dessus.

Marc65 (65)
26/01/2022 à 10:52

Comment obtenir une belle salade pommée dans ces conditions? Je vous le demande...

Doris66 (34)
27/01/2022 à 19:03

Que de questions existentielles !!!! Tu vas finir par en perdre le sommeille à te triturer les méninges :) Mais tu as raison dans la nature c'est la loi du plus fort. Passes quand même une bonne nuit :)

Marc65 (65)
28/01/2022 à 08:26

Les deux faces de la Nature: Côté face, la luxuriance, et côté pile, la loi de la jungle. Comment avoir la luxuriance naturelle dans le potager, sans avoir la loi du plus fort, là est toute la question.