canicule et potager

Message d'origine
monpetitpotager (33)
07/08/2019 à 15:16

Bonjour les PotaPotes,
Aujourd’hui je vous présente un nouvel article sur le site : comment gérer la canicule au potager

Article -Canicule et Potager

Des périodes de chaleur on risque en avoir de plus en plus, autant s’y préparer dans notre petit potager. J’espère que vous apprécierez ma prose.
Bonne journée tout le monde :)

Cyril - Petit-Potager

canicule et potager
Réponses
Hallu (95)
15/08/2019 à 10:46

Faut arrêter avec le mythe du "coup de fouet" du purin, que ce soit consoude ou ortie, car c'est faux, ça ne marche pas. Voir www.jardiner-autrement.fr/wp-content/uploads/2016/12/purin-ortie-bd.pdf Les plantes comme la consoude, hachez-les et paillez avec. En en faisant du purin vous perdez tout, et le transformez en des trucs que la plante n'est même pas capable d'assimiler. Aucun intérêt. Malheureusement de nombreux charlatans se réclament scientifiques et prétendent que les purins marchent, comme Eric Petiot. Tu veux des nutriments ? Hache tes mauvaises herbes et paille avec, ou fous du compost sur la surface et arrose bien ou attends une pluie. Là oui la plante aura à manger. Et si tu veux un vrai coup de fouet, y a l'urée.

jean françois 45 (45)
15/08/2019 à 17:08

Faites vos jeux !!!!!!!
blog.yara.fr/uree-ou-ammonitrate-comment-choisir

Hallu (95)
15/08/2019 à 18:31

Totalement faux ton truc. Les ammonitrates sont en voie de disparition. En effet, c'est de l'ammonium que la plante absorbe dans la nature, lors de la minéralisation de l'humus. Elle absorbe les nitrates mais moins efficacement. Ca fait gonfler ses cellules, qui sont fragilisées face aux attaques de champignons et autres maladies. C'est pour ça que les plantes fertilisées ont besoin de plus de pesticides car elles sont malades plus souvent. D'autre part, une plante nourrie aux nitrates est moins bonne, moins nutritive, et plus dangereuse pour la santé. Voir cette formation www.youtube.com/watch?v=BLPFlcSbjAc sur la ferti azotée. Si vous voulez de l'azote, urée, compost, tontes ou acides aminées (en cours de développement pour ces dernier). Mais les nitrates surtout pas.

jean françois 45 (45)
16/08/2019 à 03:18

C'est un sujet comparatif, expliqué, et pas une affirmation.
Je suis loin d'être convaincu par les tiennes, quand au résultat final, et aux dires de ce que pense les gens de terrain qui exploitent réellement de grandes surfaces avec des rendements vitaux pour leur entreprise.
Oui il faut avancer vers plus d'écologie, et de conservation des sols, mais en gardant pour mission un résultat qui doit satisfaire la demande mondiale, croissante.
Le but de l'agriculture n'est pas de faire plaisir au vers de terre, mais de nourrir les populations sainement et abondement, un vaste programme, pas encore gagné.

Hallu (95)
16/08/2019 à 08:40

Ta vision est dépassée. Elle est que "agroécologie = peu de rendement" c'est totalement faux. Au contraire. Tu as les mêmes rendements au poids, mais avec plus de nutriments car plus d'humus dans le sol et moins de ferti aux nitrates qui gonflent artificiellement les légumes. Donc tu as un produit plus valorisable, les maraîchers de MSV ou les céréaliers en semi direct sur couvert végétal te le diront. Nitrates ne veut pas dire rendement, au contraire. Si t'utilises des nitrates, c'est parce que tu laboures. Si tu laboures, tu détruis la l'humus qui se minéralise. Donc à manger il ne reste que les plantes, du coup seuls les organismes pathogènes survivent. Donc il faut des pesticides pour les tuers. Et comme pas d'humus, il faut du nitrate. Et comme pas de vie du sol, le sol se recompacte à la première grosse pluie, et il faut labourer à nouveau. C'est le cercle vicieux qui a abouti à la destruction des sols français, notamment dans le sud-ouest. T'appelles ça plus rentable toi ? Les mecs ont 1% de matière organique, et sont obligés de restaurer leurs sols avec l'agroécologie : arrêt du labour, gros apports de matière organique, sous la forme de BRF/paille ou de couverts multi espèces. La demande mondiale ne sera satisfaite que si on arrête le labour et les nitrates. Sans ça, tu vas droit dans le mur avec l'érosion des sols et la destruction de la fertilité. Sans compter que labourer libère le carbone de l'humus sous forme de CO2 alors que ne pas labourer en piège puisque tu crées de l'humus... C'est tout bénef, et il faut être aveugle pour ne pas le voir.

jean françois 45 (45)
16/08/2019 à 09:28

Tu as peut-être raison mais, ce que je ne comprend pas, c'est pourquoi les céréaliers de la Beauce dont fait partie mon département, n'appliquent-ils pas ce genre de culture, et récoltent cependant en abondance.
Sont-ils donc si naïfs et si sots.
Oui il n'est pas nécessaire de labourer tous les ans mais cela semble rester un usage fréquent à y regarder.
N'y a t-il pas aussi une mode, car autour de moi qui vit en campagne, je ne connais personne en grande culture, sauf quelques jardiniers qui pratiquent ainsi que tu le préconises.
Pourquoi ne pas adopter des pratiques culturales qui feraient rentrer bien plus d'argent, comme tu le dis, si ce n'est qu'elles ne sont pas rentable aux yeux des vrais professionnels.
Il existe un non sens quelque part, et je fais pour ma part confiance au gens du métier, ils ont certainement de bonnes raisons de ne pas se jeter dans une telle aventure, mais adoptent quelques changements dans la façon de remuer le sol.
C'est mon constat tout simplement.

Marc65 (65)
16/08/2019 à 11:10

Jean-François et Hallu, il n'y a pas un si grand clivage entre ceux qui pratiquent et ceux qui ne pratiquent pas l'agro-écologie, tous les professionnels se posent des questions pour leur propre exploitation, certains se lancent d'autre attendent des confirmations, les problèmes de fertilité et de rendement pour les années à venir, tous en sont conscients. Comme beaucoup de problèmes, on les résout dans la pratique par un faisceau de solutions, un mix pour chaque situation, en dehors de considération idéologique. La Beauce est toujours fertile, elle le serait d'autant plus avec un sol vivant, mais c'est 5, 10 ans ou plus d'investissement avant d'avoir un retour positif, dans le contexte économique actuel il faut une grosse motivation pour s'y risquer.

jean françois 45 (45)
16/08/2019 à 11:21

Merci Marc, pour cette analyse, qui explique et confirme le coté économique du problème.
L'agriculture est en difficultés avec une concurrence sévère, et donc se lancer pour 10 ans d'investissement avant retour, ne peut être engagé que par l'apport massif de subvention, ce qui est loin d'être le cas actuellement, et même le contraire.

Marc65 (65)
16/08/2019 à 11:31

On peut toujours se lancer partiellement, sur certaines parcelles. Une parcelle très compactée ou en sol mouillant par exemple, ça permet à l'exploitant de se former aux techniques tout en étant progressif dans la transition. (c'est ce que je fais dans mon potager ;), ça impacte peu le rendement global).