terre quasi morte improductive (Page 3)

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batouran (82)
12/07/2018 à 10:10

marie
quand je taille des branches et que je rééquilibre arbustes ou autre ,, je le Broye et je le mets sur les parterres ,,,ainsi que tout autre végétaux ou feuilles apres compostage et broyage

Réponses
josiane 32 (32)
12/07/2018 à 10:54

bonjour, on peut aussi ramasser de l'herbe verte ou sèche et les mettre en tas bien arroser remuer et deux a trois mois après c'est du terreau.

pacoulis (30)
23/07/2018 à 20:18

bonjour à toutes et tous
Je suis tout nouvellement inscrit et je n'ai aucune prétention
Mon expérience avec mon jardin est a votre image : beaucoup d’énergie et d'argent dépensés pour des résultats pas toujours à la hauteur, il faut dire que dans ma région il ne pleut pas souvent
Mais, madame revient de chez son oncle où elle a passé quelques jours
Et lui c'est un vrai jardinier un vrai de vrai avec un potager à en pâlir de jalousie. tout ça pour vous dire que lui a appliqué une technique qu'un ingénieur agronome lui a conseillé alors que son rendement déclinait malgrés l'attention toute particulière depuis des années
Donc : Le principe est de refaire un sol avec tous les micro-organismes qui sont comme on le sait dans les 10 à 15 premiers centimètres
Le principe est de faire un "millefeuille"
Sur un sol griffé ajouter une couche de fumier puis une couche de paille puis une couche de terreau de feuilles puis une couche de terreau cherché en forêt (surtout pas de résineux) puis une couche de broyage(toujours pas de résineux) etc etc dans l'ordre que vous voulez au rythme que vous voulez avec vos moyens
Mais et surtout vous ne remuez jamais
Vous plantez dessus sans jamais renverser dessus dessous a l'aide d'une fourche, cet ensemble de couches faisant votre nouveau substrat
Le seul travail sera à l'aide d'une greline ou grelinette
Vous planterz dans ce substrat a l'aide d'un plantoir
c'est tout....et ça pousse ça pousse si vous avez de l'eau c'est encore mieux

mimicalva (14)
24/07/2018 à 15:51

tout à fait d'accord, mais encore faudrait-il est sure que la paille est bien bio, et ici il faut acheter une balle de paille c'est beaucoup trop pour un petit potager,
à la limite on peut peut-être remplacer la paille par de la tonte ???

pacoulis (30)
24/07/2018 à 17:21

bonjour mimicalva
je ne peux pas avoir un avis d'un jardinier aguerri et je n'ai pas de prétentions en matière de jardinage;
Mon intervention reflète en partie ce que je pratique depuis 3 à 4 ans.
Je pratique la technique du "mulchage" et recréer ainsi ce qu'on appelle la biomasse(les organismes vivant dans le sol)
Malheureusement vite contrarié par l'envie irrésistible que j'ai de plonger ma fourche et de remuer et remuer, détruisant ainsi tout le bénéfice de mon travail
L'oncle de ma femme, clermontois, m'a fait comprendre qu'il ne faut surtout pas remuer
Donc pour répondre a la question : peut-on remplacer la paille par les tontes de gazon? je ne le crois pas, la paille pour moi est fondamentales car c'est une matière sèche avec de l'épaisseur qui fera pendant sa décomposition lente un abri et un garde-mangé à une multitude d'insectes et surtout aider à développer le milieu fongique(champignons) qui est pour moi le plus important dans le monde végétal
Lire la vie secrète des Arbres de Peter Wohlleben chez édition des Arènes
je récupère la paille en vrac dans un centre équestre mais je ne me pose pas trop la question il est vrai, trop contemps de me jeter dans cette paille à l'odeur du crotin
Attendons que d'autres internautes nous donnent leur avis
cordialement
Pacoulis du Gard

piqueraisin (31)
09/09/2018 à 15:27

Connaitre le Ph est une chose mais connaitre le taux de matières organiques est beaucoup plus important.
Cette MO fixe les minéraux des apports de nutriments et maintien l'humidité. C'est le support de toute la vie du sol. Sans un taux de MO satisfaisant, on a un "sol malade", voire "mort", incapable de nourrir les végétaux qui y poussent.
Un taux satisfaisant est autour de 4%. Beaucoup de terres agricoles trop labourées, sans retour des pailles et sans apport de fumiers tombent au bout de quelques années à 1% ... il faut alors booster aux engrais (qui partent dans le sous-sol) pour avoir une récolte.
Cette matière organique s'use au fil des années par oxydation. Si on ne fait pas assez d'apports de compost, fumiers, BRF et retour de tous les résidus de récolte en paillage broyés à la tondeuse à gazon, et ce, chaque année, c'est foutu assez vite !!! on voit alors les récoltes diminuer mais aussi les légumes choper de plus en plus de maladies.
De plus, reconstituer un bon stock de MO est long. Cela prend au moins 3 ans et parfois beaucoup plus ! Aussi, il vaut mieux entretenir ce stock de MO par de bonnes pratiques annuelles que de devoir le remonter en partant de trop bas.
Un potager fertile, c'est 3 à 4 Kg de compost ou fumiers par m² chaque année, du paillage avec toutes les issues de tailles, de pelouses et d'adventices, 3 cm de BRF partout en couverture sans jamais l'enfouir, ce qui permet, en plus, de n'avoir jamais de sol "nu".

ladyera (15)
18/12/2018 à 18:39

Merci pour cette excellente astuce)

PEPINIERISTE A LA RETRAITE (45)
19/12/2018 à 06:22

C'est très bien toutes ces recommandations, et cette façon d'aborder la pédogenèse.
On se sent revenir aux sources, mais cependant personne ne parle dans les apports qui sont fait de biomasse, pour améliorer un sol, de l'indispensable apport calcique qui sera au centre du processus du complexe argilo-humique.
C'est regrettable, car cela revient à vouloir monter une mayonnaise sans l'indispensable moutarde.
Il existe des bases en agriculture.
Il ne suffit pas de se dire écolo, en faisant strictement confiance à la nature et oublier que le sol que l'on souhaite exploiter pour nous satisfaire, c'est avant tout une science, qui permet de donner la vie, et pas le contraire.
Une terre quasi morte cela n'existe pas !
C'est une terre oubliée, inexploitée, mais que l'homme peut réveiller par ses connaissances, et son travail.
Des miracles ont été réalisés dans des pays arides, là ou personne n'y aurait jamais cru.

ANOCLETE (33)
19/12/2018 à 08:10

La terre peut devenir improductive ("morte") en raison des apports de produits chimiques qui éradiquent toute vie animale et végétale (les fameuses adventices).

PEPINIERISTE A LA RETRAITE (45)
19/12/2018 à 12:14

Bonjour Anoclete
Je suis bien d'accord avec vous si vous parlez de pollution lorsqu'elle est déclenchée par des industries, qui n'ont rien à voir avec la culture, et l'agriculture.
Pour ce qui est des adventices, rien ne vous interdit de cultiver votre jardin en étant envahi par les mauvaise herbes à chacun ses plaisirs, mais la jungle est très sélective, et n'autorise la vie du plus faible que s'il s'adapte pour survire.
L'emploi raisonné de produits aujourd'hui exagérément décriés dans leur globalité, permet en agriculture traditionnelle de nourrir les populations.
C'est la surpopulation mondiale qui nous entraîne à produire plus, en utilisant des pesticides, pour réduire les coûts de production.
Qu'en serait-il si la baguette de pain passait brutalement à 3€, et la patate à 6 € le kilo, parce que pour les produire, les enjeux ne serait plus les mêmes.
Nous en avons déjà une approche en comparant les prix du Bio qui sont réservés à une partie assez aisée de la population, l'autre devant se contenter de prix plus abordables pour joindre les fins de mois.
Faire son jardin en produits naturels, c'est être un privilégié parmi les voisins qui n'en possèdent pas, cela demande un peu d'humilité.
Les terres agricoles ne sont pas mortes, et loin s'en faut, sinon nous serions déjà disparus, sans avoir autant de centenaires autour de nous.
Quand je pense à la consommation de médicaments chez nous, pour le moindre bobo, et cette frénésie contre les usages culturaux de notre agriculture, je me gausse.
Enfin je ne vous parle pas des cultures agricoles gérées par les industries chimiques d'autre pays, mais de celles du nôtre, la France, qui restent dans le raisonnable, et la qualité, qui ne peut cependant pas se comparer avec un potager de particulier à l'évidence, car vous n'y comptez pas vos heures, tout est là !!!
Ceci me fait penser au grands maîtres de la permaculture qui pour s'en sortir sur leur terres appelées Melliodora à l'autre bout du monde, utilisent de la main d'oeuvre gratuite, et font payer grassement leurs théories, et conseils en cachant une vérité flagrante.
Les engrais chimiques qui favorisent leur jardin, proviennent du ruissellement d'un terrain de golf voisin bien entretenu, et qui alimentent leur étang, ce qui fait penser aux méthodes hydroponique, lorsqu'ils utilisent cette eau pour leurs légumes . En voila des malins !

piqueraisin (31)
20/12/2018 à 16:15

Oh !!! << l'indispensable apport calcique qui sera au centre du processus du complexe argilo-humique. >>
Dans mes terres argilo-calcaires du Lauragais Toulousain, apporter du calcium serait une folie !
Le pH est à 8,2 et j'ai du avoir recours à des Chélates très particuliers (EDDHA) pour juguler les carences carabinées (fer et magnésium) qui affectaient les fraisiers et certains fruitiers.
Allons lire :
lot-et-garonne.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Nouvelle-Aquitaine/102_Inst-Lot-et-Garonne/Documents/47_Fiches_techniques_Fraises/fiche-fer-pour-fraisier-2010.pdf
... on s'instruira.

Quant à la "chimie" dénoncée par Anoclete !!! c'est toujours pareil, on balance sans pitié en parlant de produits "chimiques" ... mais de quoi parlons-nous ?!
Sur terre, TOUT est chimique : l'eau (H²O) et l'air que l'on respire (avec ses 78% d'azote), comme le bois de la table de la salle à manger ou les os de notre squelette ... tout est chimique.et c'est ainsi depuis des lustres !

Et si on parle "engrais", ils sont tous aussi "chimiques (avec du N, du K²0 et de la potasse). Ils sont soit "minéraux" (extrait du sol comme en Alsace, au Maroc ou au Chili) ou "organiques" comme les fumiers, nos composts ou le tas de BRF qui fermente au fond du jardin.

Arrêtons de fustiger les techniques qu'on ne maitrise pas très bien en les traitant de noms d'oiseaux pour faire "écolo bon teint" !
Le drame, par exemple, des algues bretonnes n'est pas du aux engrais minéraux utilisés par les agriculteurs mais à l'épandage des lisiers, pourtant organiques, en trop grandes quantités, sur des surfaces étriquées d'élevages hors-sol.

Je termine par un vieil adage qui résume tout : << Rien n'est poison, tout est poison, c'est la dose qui fait le poison >> c'est de Paracelse, un médecin & philosophe qui vivait il y a plus de 500 ans !

Oui PàLR (pépinié ...), quand tu dis << L'emploi raisonné de produits aujourd'hui exagérément décriés >> j'applaudis car ce mot "raisonné" résume très bien ce qui a manqué à notre agriculture moderne de ces 20 dernières années.
Ce ne sont pas les produits qui sont mauvais mais l'usage que l'on en a fait.

Et le jardinier n'est pas moins critiquable quand on lit qu'il met 10 cm de fumier sur ses planches de culture parce que c'est "naturel" et que donc, cela ne pourra pas faire de mal !
Il aurait épandu, au bon moment et en quantité calculée par rapport aux besoins de ses légumes, des engrais minéraux (énoncés "chimiques", bien sûr !) qu'il aurait beaucoup moins pollué son jardin potager.