QUESTION sur POTIMARRONS

Message d'origine
mimicalva (14)
08/07/2021 à 22:27

à partir de combien de potimarrons de formés doit on couper la tige, mes potimarrons arrivent à presque 3m de long et ont plusieurs tiges ?????

Réponses
mimicalva (14)
08/07/2021 à 22:35

j'écris un autre message pour que ma question apparaisse dans le forum, j'ai souvent ce problème quand je souhaite poser une question

Marc65 (65)
09/07/2021 à 10:27

Mimi, je ne suis toujours pas convaincu de la nécessité de tailler les courges. Voici, par exemple, un jardinier qui dit avoir récolté plus de 100Kg de potimarrons sur un seul pied non taillé:
www.youtube.com/watch?v=sARDdXtDJ_Y
Avec 24 pieds (Butternut, musquée de Provence, Longue de Nice) j'ai récolté une quarantaine de Kg, environ 2kg par m2. Je n'ai jamais fait mieux dans ce jardin. Dans une terre parfaite, on peut certainement doubler ce rendement (les chiffres du maraichage bio donnent un rendement "potentiel" de 3-4 kg/m2 pour le potimarron, 2Kg/m2 pour les butternut). J'en conclue que je n'ai pas grand chose à gagner, ni par la taille, ni autrement. Si on se fie à un raisonnement mathématique théorique et simpliste, cela signifie qu'en fonction de la qualité de ton terrain et de la grosseur que tu veux, tu n'as qu'une règle de 3 à appliquer pour savoir combien tu dois laisser de fruits par m2. Pour une terre dans la moyenne, et un calibre normal, cela doit faire entre 1 et 2 potimarrons laissés par m2.

mimicalva (14)
09/07/2021 à 23:41

merci MARC , je me suis rendue compte cette année que les potimarrons plantés sur butte ont pieds et des feuilles énormes et s'allongent beaucoup par rapport à ceux plantés en pleine terre c'est bien une question de nourriture du sol
merci pour tes conseils

Marc65 (65)
10/07/2021 à 09:15

C'est en partie une question de nourriture du sol, parce que les courges ont un potentiel de rendement qui dépasse largement ce que peut fournir une terre commune, mais n'ont pas un enracinement aussi performant, ce qui fait que l'engrais, la fumure, comme le paillage et l'irrigation, sont particulièrement bien récompensés.
Mais on a aussi de très grandes différences de rendement si on cultive une terre profonde ou superficielle, légère ou lourde.
En Mayenne, j'ai cultivé à une époque quatre potagers bien différents: Le premier était celui de la ferme familiale, et cultivé depuis des siècles; le deuxième était tout près du premier, mais c'était un nouveau potager fait dans un bout de prairie; le troisième était un jardin du village, vieux de quelques générations, mais visiblement créé avec la volonté qu'il soit le meilleur possible; le quatrième était un champ cultivé, mais sur un sol granitique. Le premier, le vieux potager de la ferme, était comme "usé". En le délaissant progressivement au profit des autres, on voyait que, là ou on avait cultivé, les herbes folles repoussaient maigrement. Pourtant ce jardin avait reçu du fumier sans compter, chaque année depuis des lustres, et avait nourri des générations de cultivateurs. Pour des raisons pratiques, les autres jardins étaient principalement nourris avec une fertilisation minérale, et cultivés à la motobineuse. Ils produisaient tous très bien, mais dans celui du village, et celui sur le granite, qui avaient tous les deux une terre plus meuble et profonde, les grandes plantes atteignaient des dimensions bien supérieures, et les légumes enduraient mieux la sécheresse, d'ailleurs le secteur granitique était réputé pour ses rendements agricoles, notamment en maïs et pomme de terre.
C'est tout l'intérêt de la culture sur buttes pour les plantes qui ont besoin d'un enracinement profond. Mais si les buttes permettent un enracinement équivalent à un sol profond, par contre elles se déssèchent facilement, contrairement à un sol profond qui a, en plus, une grande réserve d'humidité facilement accessible. C'est un point essentiel pour les cultures de printemps-été, saison généralement déficitaire en pluviométrie. La porosité du sol et sa richesse en matière organique comptent beaucoup également dans sa capacité à stocker et à restituer l'eau aux plantes.
Au final, ça fait le portrait du jardin idéal, qui ressemble beaucoup évidemment aux terroirs maraîchers traditionnels, et à leurs équivalents modernes, et qui ne ressemble pas souvent aux lopins qui nous échoient. Mon jardin actuel en est même si éloigné que je préfère renoncer à l'idée d'y faire un jardinage très productif, et ma démarche est d'y faire un jardinage rentable, en valorisant au mieux son petit potentiel, et en y mettant un minimum de moyens. C'est aussi l'occasion de réfléchir à ce que peut être un jardinage économe en ressources, et peu impactant sur l'environnement.
Autant dire que plus les légumes sont exigeants, et moins ils performent dans mon jardin.

mimicalva (14)
10/07/2021 à 10:29

MARC c'est exact ce que tu écris, une terre bien nourrie en principe donne de beaux légumes, la météo à une importance aussi pour la fructification, j'ai également planté de la rhubarbe à différents endroits du jardin et je constate que la pousse n'est pas la même selon la terre et l'exposition. En ce qui concerna la culture sur butte il est vrai que par temps de canicule il faut arroser beaucoup plus que ce qui est planté en terre

Marc65 (65)
10/07/2021 à 11:01

Oui. les légumes ont leurs exigences, et chaque terrain son potentiel. C'est le travail du jardinier de marier les deux. Mariages d'amour, mariages heureux, mariages de raison, mariages forcés, ruptures, rabibochages, divorces, crimes passionnels...etc.
...Voluptés, Chagrins d'amour, mariage à trois...

jurasienne39 (17)
10/07/2021 à 16:30

Marc..vous avez l'air de vous y connaitre "question union" ..avez vous tout pratiqué ..humourrrr..:)..

mimicalva (14)
10/07/2021 à 16:43

j'ai bien aimé ta réponse MARC, le jardinage c'est comme l'amour ...!!!

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