Jardiner avec la lune : février 2019 (Page 2)

Je jardine en faisant attention a la lune mais uniquement pour les phases montantes(feuilles)et descendante (racine),apres ça devient rebutant de chercher le noeud ou l'apogée ...D'autre part il y a un inconvénient car par exemple si le jour ou il est conseillé de planter ou semer, une pluie arrive ,quelques fois sur plusieurs jours,vous repoussez votre jardinage d'un cycle,alors que la veille du jour conseillé il y avait un beau soleil

Je suis de culture scientifique et technique (ingénieur électromécanicien) et j' ai potassé le sujet avant de me lancer. Pour programmer mes activités je voulais avoir les opérations du mois sur une seule feuille, je fais la synthèse de tas de documents , et comme je le fais pour moi, je le mets en forme et à disposition de tout le monde.
J' ai commencé le jardinage un peu tard, vers la cinquantaine, dans des jardins ouvriers et j' ai été effaré de constater l' utilisation de produits dangereux par beaucoup de jardiniers amateurs, surtout chez les plus âgés, assez peu sensibilisés aux risques et enchantés par l' efficacité des produits.
Pour moi, l' intérêt de produire ses légumes, c' est avant tout d' être assuré de consommer des légumes sains , en particulier des crudités car beaucoup de vitamines sont détruites à la cuisson.
j' ai compulsé pas mal d' ouvrages et de rapports sur les études scientifiques menées de par le monde ( en particulier en Allemagne) . Il n' y a pas de formule miracle de style F=mm'/d² qui prouve que c' est telle loi qui explique ceci ou cela. Ce sont plutôt des approches expérimentales où l' on bloque tous les paramètres et on en fait varier un seul pour pouvoir conclure. Par exemple dans une serre avec la même terre, les mêmes graines à même température, hygrométrie, arrosage.... on va planter 1000 graines un jour, puis 1000 autres le lendemain, 1000 autres le 3° jour et ainsi de suite pendant 1 mois et on constate ce qui se passe en comparant avec un calendrier lunaire. Avec des milliers d" éléments et des paramètres stabilisés on peut parler d' approche scientifique.
Pour en savoir plus vous pouvez lire l' article que j' ai écrit "Bien jardiner avec la lune" qui se trouve tout en bas du répertoire des calendriers lunaires.
Pas d' angélisme: je tiens à préciser que j' utilise 2 produits naturels mais dangereux : le souffre et le sulfate de cuivre, en quantité limitée toutefois, je suis très en dessous des quantités préconisées sur le mode d' emploi.... Mais le fabricant a peut être intérêt à ce qu'on mette le paquet ! Si je bannis les pesticides, herbicides et autres molécules de synthèse je tiens quand même à récolter quelque chose.
Si je m' évertue toujours à jardiner "bio" (je me méfie du terme qui est assez galvaudé), j' ai abandonné le jardin ouvrier, situé au milieu des vignes,où j' ai pu constater les jours de traitement des vignes que l' on recevait autant de produits et je plains l' ouvrier agricole, déguisé en cosmonaute, qui conduit le tracteur et charge la cuve.

j' espère avoir donné quelques éléments intéressants, et donné envie à certains de continuer et à d' autres d' essayer.

J'ai lu ton article François34. Je n'en dirais rien, car je ne ferais que redire en termes respectueux ce que j'en ai dit irrespectueusement plus haut, et qui est fidèle à ce que j'en pense. Je veux bien aller jusqu'à dire que ta contribution à ce site est la continuation d'une longue tradition, toujours vivante et sympathique, mais d'un autre côté faire l'annonce de ta chronique mensuelle dans le forum c'est l'offrir à nos critiques .

www.lefigaro.fr/jardin/2015/03/06/30008-20150306ARTFIG00399-la-lune-a-t-elle-une-reelle-influence-sur-les-plantes.php

eh bien le retraité faute de commentaires, tu nous mets des liens c'est bien que tu reste ici, au moins, il y a de la discussion même si ça ne fait pas plaisir à tout le monde. De mon côté, jardiner avec la lune est nécessaire fin d'hiver, je m'explique.... Lorsque c'est la pleine lune aux périodes craintives disons mars à mai aux saintes glaces, encore faut-il voir les tendances et abriter la cas échéant. J'ai bien remarqué que lorsque ces périodes 'transitoires' avec les pleines lune sont à craindre et qu'il se faut se méfier mais je ne concède pas à la culture lunaire, je ne regarde que les tendances météo et le réchauffement de la terre, après, il est vrai que j'ai deux serres dont une chauffée qui me permet de contrarier notre lune

Civad, tu veux dire que la pleine Lune serait susceptible d'accentuer les gelées? En même temps l'époque que tu redoutes comme nous tous c'est en gros la Lune Rousse, c'est à dire le mois lunaire qui suit Pâques. Cela créé peut-être une confusion qui se fait entre les risques de gelées dommageables de cette période de l'année, et une responsabilité de la Lune dans ces gelées.
Lune rousse (Le Littré):
"Terme d'agriculture. Vents roux, ou roux vents, vents d'avril froids et secs, ainsi nommés parce qu'ils roussissent la jeune végétation.

Lune rousse, lunaison qui commence en avril. D'après Arago les effets attribués à la lune rousse résultent du refroidissement nocturne, refroidissement qui est sensible principalement quand le ciel est serein, c'est-à-dire quand la lune est visible.
"Tant que dure la rousse lune, Mes fruits sont sujets à fortune". Calendrier des bons laboureurs, pour 1628, dans LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 108]"

bonsoir Marc; je ne sais pas la lune rousse ou pas, pâque ou pas, ce que je sais, je fais des semis surtout en fleur comme pétunias, impatiens, géraniums le plus tôt possible en voyant les tendances météo, pour le potager, ce sera les poids ronds, mais je vais attendre un peu pour les carottes. Les panais, mes graines ont plus d'un an....je vais patienter encore un mois pour semer poivrons, tomates, aubergines, piments...... vers mi mars en mini serre chauffée puis repiquage en godet en serre hors gèle, je suis à 600 M d'altitude. oui, je regarde les tendances météo et surtout lorsqu'il est question de pleine lune avec ces mois de mars à Mai et qui plus est au mois de mai avec les saintes glaces, pareil.... faut voir et regarder les nuages et se protéger. Que se soit l'élevage, le plein champ, le bio ou pas, nos petits potagers. Le but est ce que la terre nous rapporte et fasse plaisir que l'on ai 10M2 ou des hectares quoique avec des hectares, les cultures sont bien différentes et je rejoints pépiniériste sur ce thème, toi aussi Marc que tu sais discerner. Pour en revenir à la lune, non, je ne regarde pas si ce n'est qu'à cette époque où les pleines lunes sont dangereuse jusqu'aux saintes glaces suivant la date et les tendances météo

Mai est le dernier mois où des descentes d'air polaire peuvent nous atteindre. C'est un risque de gelées dans les climats tempérés et plus continentaux en France.
Une nuit très claire, avec hygrométrie faible et temps calme est aussi un risque de gelée. (L'atmosphère humide est moins dangereux, la transformation de l'humidité en givre absorbe une partie du froid. L'atmosphère sec provoque une chute vertigineuse des températures, c'est une des raisons qui expliquent que les hivers canadiens peuvent être très froids, même à nos latitudes)
Si les 2 sont réunis, grosses gelées destructrices garanties.

Faut-il tenir compte des saints de glace ? C'est comme dire faut-il jouer au loto.
Planter ou semer avant, c'est espérer un gain : récolte plus précoce, moindre besoin d'arrosage pour les légumes récoltés plus tôt en été, satisfaction personnelle... C'est aussi risquer une perte : plants abîmés ou détruits, semis clairsemés ou détruits, déception...
Si il juge que le gain x sa probabilité est supérieur à la perte x sa probabilité (espérance de gain positive), le statisticien plantera et sèmera avant les saints de glace. Avec le même raisonnement le statisticien ne joue jamais au loto puisque l'espérance de gain est négative (c'est l'état qui gagne à coup sûr).
Le jardinier prudent attendra, il le regrettera souvent, mais il aura raison 1 ou 2 fois par décennie.
Le statisticien prudent ne risquera qu'une partie de ses plants et semis avant les saints de glace. Il gagnera souvent et ne perdra pas grand chose les rares fois où il perdra, il saura se refaire avec le reste de ses plants et semis.

Selon la région et l'altitude, la probabilité de gel en mai n'est pas la même. Le réchauffement climatique change un peu la donne. Nous ne risquons pas la faim, contrairement à nos grands pères, si une gelée tardive détruit nos premières plantations. Il est normal de tenir compte de tout cela.
Le jardinier sait à quel moment ça vaut la peine de prendre un petit risque. Les dates des saints de glace ne peuvent pas marcher pour toutes les situations, ni pour toutes les plantes, c'est évident, alors à quoi bon polémiquer sur ce sujet. Dans mon jardin les premières fraises mûrissent début mai et la vigne est bien démarrée. Est-ce que je vais me poser la question de les mettre dehors ou pas ? Elles y sont, c'est tout.

Dans ma région de Saintonge, aucune gelée destructrice après le 5 mai depuis 30 ans. La pire, un 22 avril, a détruit tous les fruits et les 2 autres, tout début mai, ont détruit une partie de la vigne et fait roussir quelques feuilles de courgettes pas protégées en 2017, mais pas les autres légumes que j'avais protégés avec du P17. Autant dire que je ne m'occupe pas du tout des saints de glace.
Début avril sous P17 je plante 4 melons, 2 courgettes, 10 tomates, 5 aubergines, 5 poivrons. J'en plante autant 1 bon mois plus tard. Je sème 5 mètres de haricots verts mi-avril sous P17 (suffisant pour 1 repas par semaine de fin juin à mi-juillet), puis tous les mois en plus grandes quantités. Les autres légumes c'est après mi-mai, risque zéro. Une année ou une autre j'aurai des dégâts sur les premières plantations, mais le risque est si faible que ça ne m'empêche pas de dormir.
Dans le Cantal à 1000m d'altitude, ou sur la Côte d'Azur, c'est une autre histoire !!!

Saintonge,voilà ce que j'appelle un vrai jardinier,ça sent le vecu ,l'expérience.Je me retrouve dans tes propos et ta manière de jardiner .Au moins tu mets un terme a toutes ces théories rabarbatives.

Dédé, c'est à cause de l'hiver, on est en manque de pratique alors on se rabat sur la théorie, c'est comme les légumes frais et les conserves.

oui t'as bien raison,Marc ,ça donne du piment a nos longues soirées d'hiver.j'ai d'ailleurs suivi le grand debat" culture traditionnelle,et permaculture " ,je vais essayer de faire un compromis entre les deux.