Victimes...

"La majorité des jeunes femmes d’aujourd’hui sont victimes du mode de vie actuel." Cf: https://www.jardinier-amateur.fr/forum-jardinage/choucroute,s2850.html,3
Avaient-elles le choix autrefois? Ont -elles le choix aujourd'hui? Quand il faut mener de front une vie de femme, une vie de mère, une vie d'épouse, une vie de fille, une vie professionnelle, une vie de maîtresse de maison, une vie de jardinière, et les cent mille autres facettes de leur vie.
"LE TRAVAIL DES FEMMES EST INGRAT: IL DEVIENT VISIBLE UNIQUEMENT QUAND IL N'EST PAS FAIT"

Lucile ! j'avoue préférer ton style de poétesse plutôt que de découvrir le chantre de la victimisation
Tu abordes là un sujet sans doute réel mais délicat ,qui va chercher ses fondements dans la nuit des temps, qui est souvent un problème d'éducation ( transmis par les femmes) qui comporte un multitude de cas particuliers en fonction de la nature de chacun (et des rapports de force)
Je pense que c'est surtout un problème de couple (sans doute pour cela qu'aujourd'hui un couple sur trois se marie en CDD ou pas du tout )
il me semble quand même que cet énorme fossé qui existait se comble peu à peu (ce sera long)
Depuis que je suis a la retraite j'avoue avoir fait des progrès considérables, mais comme le dit Myriam j'ai du mal à occuper la cuisine (propriété privée) et quand ma femme a été hospitalisée le lave-linge a gardé tous ses secrets
Peut-être le statisticien du site parviendra-t-il a nous sortir un éclairage sur ces interrogations ?
A condition de poser les bonnes questions

J'ai beaucoup de chance par rapport à d'autres femmes.... il n'y a qu'une chose que mon conjoint REFUSE de faire : le ménage ... mais je pense que lorsqu'ils y sont obligés pour diverses raisons (maladie surtout) et bien : ils s' y "collent" ... pas le choix ...même les jeunes...

Ce n'est pas tant, à mon avis, un problème de "refus". Il y a un savant mélange d'affinités avec une action précise (faire à manger n'est pas une corvée pour tout le monde. Typiquement, pour moi ça l'est). Pour les tâches qui sont universellement considérées comme des corvées, et dont on ne peut nier qu'elles sont encore majoritairement assumées par les femmes, à mon avis la responsabilité est partagée :
- instinctivement, ou à cause du poids de l'histoire, les femmes maternent (et aiment ça) et ont un oeil attentif et aiguisé sur leur intérieur. De ce fait, elle ont généralement l'envie que quelque chose soit fait avant que les hommes ne le voient. Je prends l'exemple des miroirs : perso je ne vois pas les tâches sur les miroirs; c'est peut être bête, mais quand je me mets dans un miroir c'est moi que je regarde, pas le miroir lui même. Et non, je ne vois pas les tâches dans les coins. Je ne vois pas non plus les objets qu'on a mis par terre bien en évidence pour y penser. Immanquablement je shoote dedans.
- de même, les hommes aiment se faire materner et ne se font pas prier pour cela. Je le reconnais. Et je reconnais mon absence quasi totale d'initiative pour les tâches ménagères, ou le grand moment de solitude face à un frigo (même plein).

Nous avons trouvé un certain équilibre dans tout ça : il suffit de me demander, je n'ai besoin de rien d'autre. Quelque chose qui doit être fait, et un délai (il y a aussi le problème du "tu pourras faire tel truc", sachant que la formulation au futur ne laissait pas forcément deviner que si ce n'était pas fait dans les 30 secondes madame s'en serait chargée !). Eh oui, madame est et reste la maitresse de maison, c'est comme ça, et c'est dû aux deux.
Pour autant, je sais faire à manger, je maitrise parfaitement tous les appareils de la maison, et mon instinct de protection se réveille dès que ma moitié est empêchée. Je n'ai aucun problème à tout prendre en charge, et de moi-même, si je sens qu'il y a un besoin.

Lucile, pour conclure, je suis à moitié d'accord avec vous : oui le partage des tâches ménagères est encore loin de l'équilibre, mais je ne crois sincèrement pas que ce soit le seul fait des hommes. D'ailleurs votre formule de conclusion est là pour en témoigner : "le travail des femmes (...)" : vous sous entendez "les tâches domestiques"... mais vous avez bien dit le travail des femmes !

Je suis bien d'accord avec tout ce qui a été écrit. Un grand bravo à netmenmieux qui a déclenché, tant chez moi que chez Myriam, un grand fou rire sur sa réflexion sur le CDD et sur la machine à laver ! Je n'ai jamais pu savoir comment ce truc fonctionnait !
Merci de cette bonne humeur !

et ben chez moi je fais a manger la lessive le menage pas tous les jours non plus mais en se partageant les taches naturellement
en fait je m apperçoit qu elle est heureuse mon epouse avec qui j ai signé un cdi pour l instant
bonne soirée a tous

Peut-être Luciletsonjardin révisera-t-elle son jugement sur nous ? Julie Cornouaille a plein de bon sens quand elle dit que parfois il faut s'y "coller" !

Bonsoir, Je ne pensais soulever un tel tollé. Ma réflexion était suite à celle d'Anoclète, dans le sujet "choucroute" (mais ne relevant pas de la cuisine, elle a migré ici) et où il m'a semblé entendre qu'il regrettait que les femmes soient de moins en moins présentes aux tâches rustiques: "merci Myriam de perpétuer la tradition paysanne." Le fait est que la vie active à l'extérieur de la plupart des femmes, fait qu'elles sont moins présentes aux tâches du foyer, (encore moins à celles de la tradition paysanne. Les femmes de paysans sont de moins en moins paysannes. Cela aussi est un constat.)
Éric, j'ai bien dit "le travail des femmes" c'en est un, (parmi d'autres). Est-il reconnu par tous? Là, je suis moins certaine.
Netmentmieux, Je ne suis ni poétesse, ni chantre. je ne me sens pas victime non plus; je constate. Pour habiter un milieu rural et agricole, je peux constater un fossé entre la vie rurale des générations de la première moitié du siècle dernier, et celles d'aujourd'hui. Si le travail des paysans est toujours bien de travailler la terre, celui de leur femme n'est plus d'être la "l'épouse du paysan" Si elles le sont, c'est qu'ils sont associés, que c'est leur profession, et elles ont alors les mêmes responsabilités que leur mari sur la ferme.

Personnellement, j'assume ce que je peux, comme je le peux, du mieux que je peux, mais je m'accorde, depuis peu, de l'assumer comme je le veux, comme je le sens. Pas envie de cuisiner? Je ne cuisine pas, on fait avec les moyens du bord. Le ménage n'est pas fait à fond? Ce n'est pas vous qui viendrez le faire pour moi. Ce sera pour demain ou plus tard. Je ne suis plus dans le "devoir" pour "paraître" ni pour donner une "bonne image". Cependant, je peux aussi passer trois jours à cuisiner ou à faire le ménage,... . J'y ai gagné en sérénité.
La participation des hommes? Ce n'était pas mon sujet de réflexion. C'est l'histoire personnelle de chacun.

Je vous mets 20/20 en dissertation Lucile .... c'est très bien ce que vous avez écrit et vous avez tout à fait raison - il faut dire aussi qu'il y a des hommes qui aiment partager .: la cuisine, la vaisselle, la lessive et le repassage en cas de force majeure - ex : 1 BB tous les ans et bien ils aidaient la nuit pour changer et donner les biberons quand la maman était "souffrante" - dire qu'ils aimaient çà ?... il faudrait leur poser la question.. mais c'est vrai que les hommes TOUS oui j'ai écrit TOUS aiment se faire materner .
Bonne soirée

Julie ! si tu remplaçais "Tous par " Certains " je serai ravi