Réflexion sur nos mini-jardins urbains

Salut,
je suis nouveau ici et ça fait un moment que je me balade sur différents forums et blogs pour réfléchir un peu au truc. Ce qui m’étonne toujours avec les mini-jardins ou les balcons potagers, c’est qu’on parle toujours de trucs “faciles” à planter, de tomates ou de basilic, comme si le jardinage se résumait à suivre une liste. Mais en vrai, je me demande si on ne rate pas l’essentiel : penser l’espace comme un petit monde à soi, pas juste comme un support à récolte. genre, comment on choisit vraiment les plantes qui vont bien ensemble, celles qui vont survivre au soleil de l’après-midi, ou celles qui enrichissent le sol sans qu’on ait besoin de tout arroser tous les jours… Ça m’amène à me demander : le jardinage, c’est juste une question de technique et de rendement, ou ça pourrait être plus un exercice de patience et d’observation, un petit “laboratoire” pour comprendre la vie qui nous entoure ? Je sais pas si je me fais bien comprendre, mais j’aimerais bien lire vos avis là-dessus. Est-ce que certains voient leur balcon/potager comme un vrai mini-écosystème, ou c’est plutôt “je plante, je regarde pousser, je récolte” ?

Ta réflexion est aussi valable pour les potagers. Le potager a évolué à la remorque de l'agriculture et du maraîchage, qui sont par nature des activités contraintes à la productivité. Elles ont fourni aux jardiniers le modèle efficace et sûr pour obtenir un résultat satisfaisant sans trop de peine, sans trop de réflexion. Les jardiniers, à l'exemple des manuels de jardinage, reproduisent des itinéraires techniques, recherchent les "trucs et ficelles" plutôt que de se pencher sur la biologie et l'agronomie. Ils évoluent en suivant l'air du temps, guidés par la filière horticole, la jardinerie et leurs médias.
Mais un autre jardinage est possible. On peut observer la vie dans son jardin, mais surtout on peut en faire un écosystème potager.
Sur un balcon, c'est une gageure, mais cela vaut la peine d'essayer, à titre d'expérience et d'apprentissage. Mais un écosystème auquel on doit fournir d'abord la terre, le terreau, de quoi les contenir, etc, n'aura pas la qualité essentielle d'un écosystème potager qui est d'avoir une fertilité autonome reposant sur les ressources naturelles dont il dispose.

Bonjour Kaela,

Franchement j’adore ton message, t’as super bien mis le doigt sur un truc qu’on oublie trop souvent. On parle tout le temps de ce qu’on peut planter, jamais de pourquoi on le fait vraiment. Je suis carrément d’accord : un balcon, même tout petit, ça peut devenir un mini écosystème, un endroit vivant, pas juste un coin à tomates.

Perso, depuis que j’ai arrêté de vouloir “optimiser” à tout prix, je redécouvre le plaisir d’observer, d’attendre, d’expérimenter. Ça pousse pas toujours droit, mais y’a une vraie magie. Je pense qu’on peut apprendre autant sur soi que sur les plantes ????

Merci pour ce regard différent, ça fait du bien à lire !

Oui complètement, je te rejoins Marco65, moi aussi j’essaie de laisser un peu le balcon se débrouiller tout seul, genre observer ce qui pousse vraiment bien ensemble, sans trop intervenir. J’ai maté quelques idées sur Laho Lifestyle, mais juste pour m’inspirer, pas pour suivre à la lettre… et franchement, ça change la façon de voir le truc, c’est plus vivant, plus surprenant, même si parfois ça foire un peu

Love this reflection, Kaela. I started my own tiny garden just to grow herbs, but over time I realized it teaches me more about patience and care than cooking ever did. It really does feel like a small world of its own.

All the best from https://campbelltreecare.au