les courges s'hybrident-elles entre elles ? (Page 2)

A tout hasard et quoi qu'il en soit de l'habileté à maintenir une culture en lignées non hybridées, je signale à ceux qui ne veulent pas prendre de risques
- que la pratique généralisée des beignets de fleurs mâles évite toute hybridation du fait qu'il n'y a pas de fécondation;
- et que cette absence de fécondation n'empêche aucune cucurbita ) de former ce que nous appelleront CULINAIREMENT des fruits; aucune cucurbita, voire, néanmoins vrai pour celles que je pratique (diverses courgettes, pâtissons, potirons rouges, potimarrons, patidous et giraumons);
- et que l'hybridation des comestibles avec la plupart des coloquintes ne donne pas de produits intéressants à manger; je dis la plupart parce que certains semenciers nomment coloquintes des variétés certes très décoratives mais aussi parfaitement mangeables; ce qui n'est pas le cas du tout des petites coloquintes "habituelles" qui ont un peu des allures de grenades à main déguisées en clowns ...

En tout état de cause l'hybridation n'a d'influence que sur la génération N°2, si l'on récolte des graines.
La 1er année, même si il y a hybridation cela n'a pas d'influence sur les qualités gustatives.
Comme je l'ai déjà écrit ici l'hybridation s'arrête à la barrière de l'espèce, dans tout le monde du vivant sexué, seuls peuvent se reproduire et donner une descendance les individus de la même espèce.
exemple: entre le melon (Cucumis melo) et le concombre (Cucumis sativus) il n'y a, en principe, pas de risque d'hybridation et encore moins avec les courgettes (Cucurbita pepo) et la pastèque (Citrullus lanatus), le jardinage amateur n'exclus pas la curiosité en botanique.

Bien d'accord cucurbitophile(43) mais prenons rien que les pepo les plus courantes et on a les courges "vraies" (coucourdes), les différentes variétés de courgettes (rondes, longues, vertes, jaunes, noires, etc.) la courge spaghetti, les pâtissons, les citrouilles, ... Si vous voulez préserver des lignées pures pour l'année suivante et si vous n'avez pas la possibilité de faire des cultures isolées, ni la "technicité" pour pratiquer la fécondation artificielle, vous allez être bien obligé de supprimer séquentiellement toutes les fleurs mâles sauf dans une espèce. à la fois; à raison d'une semaine par espèce supposée, ça vous fait beaucoup de d'occasions de déguster beignets de fleurs mâles.
Cela dit, ça pose de manière très aiguë la question des espèces qu'on dirait vraiment différentes parce que non hybridables >>> stériles ou non, bonjour les hybrides tels que les mules et mulets (âne + jument) ainsi que les tigrons (tigre + lionne) ou, chez les végétaux, les groseillons et les casseilles (ribes uva-crispa et r. nigra ; et inversement) par exemple.

Merci à djay063 et à cucurbitophile pour tous ces enseignements intéressants ! C'est de haute volée et trés loin de mes modestes connaissances empiriques du jardinage ! Autrement dit, c'est normal que mes melons aient goût de melons, mes courgettes de courgettes etc ..... !! Je peux donc sans risque continuer mes cultures selon mes vieilles habitudes !, Merci encore.

OK Anoclète, c'est tout à fait vrai qu'on n'est plus dans les limites strictes du jardinage et que ce genre de discussion peut "foutre les boules" mais, que ce soit empiriquement ou de façon planifiée en fonction de théories (ou de certitudes), ces questions et quelques autres sont sous-jacentes au développement de TOUTES les espèces vivrières depuis le néolithique (à ce que nous en disent les archéologues).

Non, non ... "ça fout pas les boules" ! Bien au contraire, grand-pére et pére ne m'ayant pas appris ce que vous publiez tous les deux, ce n'est que bénéfique pour moi. J'ai d'ailleurs fait un copier-coller sur mon fichier excel "potager" !

Sans abeille et sans fleurs mâles, il n'y a pas de pollinisation et sans pollinisation les cucurbitacées périclites. Cueillir les fleurs mâles n'est pas une solution pour éviter l'hybridation, les abeilles voyagent sur plusieurs kilomètres.

Seule la pollinisation manuelle permet de conserver l'espèce d'origine lorsque l'on cultive plusieurs espèces. C'est pas mal expliqué sur le lien de la page 1. Me concernant, j'utilise de l'adhésif qui sert pour protéger quand on peint, jaune pâle, je ferme avec un bout les fleurs le soir qui sont prêtes à s'ouvrir, le lendemain matin il suffit de tirer sur les coins de l'adhésif et la fleur doit s'ouvrir naturellement sinon c'est qu'elle n'est pas mature. Le faire délicatement pour la fleur femelle, la mâle peut être coupée, on lui enlève les pétales et on badigeonne à l'intérieur de la fleur femelle et surtout on remets de l'adhésif sur la fleur femelle pour bien la refermer et éviter une visite.

La pollinisation a lieu sur quelques heures seulement, le soir les fleurs se dessèchent et je laisse la fleur tomber toute seule.

Si on plante plusieurs plants de la même espèce c'est mieux de polliniser avec des fleurs mâles d'un autre plant.

Pour faire de délicieux beignets de fleurs de courge, je récolte les fleurs en les découpant au cutteur autour du pistil que je laisse en place pour les abeilles et qui ne se mange pas. De plus quand j'ai pollinisé quelques courges qui se développent bien je laisse faire la nature pour les suivantes tout en récoltant les fleurs, mâles et femelles sans souci.

L'hybridation ne se fait pas sur la courge en court de développement mais a lieu si l'on utilise l'année suivante les graines récoltées de courges qui se sont croisées.

Bien sûr il faut repérer les courges que l'on a faites, je trace tout simplement une petite croix dessus au cutteur et ça va faire une cicatrice en se développent.

Inutile de dire que j'adore les cucurbitacées en tout genre et que c'est après avoir eu des courgettes de Nice ovales qui je me suis intéressée au sujet.

Bonjour Diffa !
C'est ce qui s'appelle du jardinage chirurgical !!! Bravo et mes compliments pour cette passion et la patience qu'elle génère !

Merci Anoclete, je n'ai pas tout de suite tiltée car c'est plutôt un cutteur de bricoleur que j'utilise avec la lame que l'on pousse et que l'on casse quand elle ne coupe plus !
Sinon le jardin est pour moi un lieu de décompression et je ne manque jamais une visite au jardin en rentrant du taf ! Histoire de voir si tout va bien. Pour la pollinisation je repérais le soir les fleurs prêtes et j'allais au soleil du petit matin pour scotcher ! C'est la première année que je le fais mais ce qui m'a motivé c'est que l'on ne trouve pas facilement les graines que l'on veut en jardinerie et que les moins courantes sont chères (5euros pour 10 graines dans le paquet!).
Ce que j'ai fais c'est d'acheter des courges en magasin bio et de récolter les graines mais celà n'exclue pas l'hybridation possible, mes butternut sont parfaites mais les courges du Berry, un plant à donné des alongées et les autres sont rondes mais le goût et la chair est la même. Faudra que j'en achète quelque part au printemps !
Cette année j'ai acheté un courge blue hubbard, si elle est bonne je tente au printemps. Quelqu'un connait ?
En fait j'aime produire mes légumes, ils sont bio et meilleurs et comme j'aime varier aussi alors je teste tous les ans de nouvelles choses. Cette année j'ai fait des pois gourmand et je recommencerais, c'est délicieux, productif et beaucoup moins de boulot que les petits-pois.

Je sais bien que sur un forum chacun a le droit de dire (et même d'affirmer ) certaines choses mais un minimum de rigueur devrait prévaloir Les cucurbitacées sont sans doute les plantes qui ont le plus de tendances naturelles a s'hybrider ; le calibre de la fleur ,le parfum ,doivent attirer tout les insectes pollinisateurs des environs d'où les risques lorsque de multiples variétés cohabitent (jardins familiaux)
De plus dans les jardineries bien des semences proposées sont déjà des hybrides
Depuis plus de trente ans j'ai la même lignée de coureuse de Nice et je suis d'accord avec Diffa sur la méthode : la première fleur femelle ,une fleur male un pinceau à aquarelle, une pince à linge , un piquet avec sa pancarte et le tour est joué pour les tomates St Pierre et Marmande la pince a linge est remplacée par un sachet de thé où de tisane .Quand on a trouvé les variétés les plus résistantes, les plus adaptées a son terrain, son climat , sa région il est risqué de succomber chaque année a la tentation des semenciers qui nous proposent sans cesse de nouvelles espéces

Pas mal la pince à linge, ça doit être plus facile, faudra que j'essaie l'an prochain. En fait j'ai suivi bêtement les indications d'un article sans me poser la question, s'il n'y avait pas plus simple et plus facile à utiliser.

Pour les graines achetées, je fais attention à ne pas prendre des hybrides car on ne peux pas les reproduire. J'ai fait un essai l'an dernier avec des tomates Carmello que j'aimais bien mais j'ai eu des tomates plus rustiques, assez dures et peu goûtées. Elles ont quand même finies en sauce ou en soupe. Et j'ai eu de la chance car les hybrides peuvent soit donner une variété différente soit être stériles et donc sans fruits !

Chaque année je plante différents espèces pour voir ce qui va bien chez moi. Ça ne fait que 3 ans que j'ai acheté ma maison et que je fais du potager. Bon j'ai toujours aimé ça et gamine j'avais eu droit à environ 2mètres carrés à moi chez mes parents pour faire ce que je voulais dedans et j'avais surprise mes parents avec de superbes et délicieux haricots beurres !